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          Ouverture d'un projet Sémato
          Préparation des entretiens
          Transfert des entretiens
          Transfert de méga-catégories de projet
          Indexation des entretiens
          Premières analyses

Cette page Entretiens présente une méthode simple composée de six étapes pour réaliser un projet Sémato portant sur des entretiens.

  • Étape 1 : Ouverture d'un projet Sémato

    Vous devez ouvrir un projet. On vous demandera un nom pour le projet et un mot de passe. L'ouverture de projet crée un cookie qui permettra à Sémato de vous reconnaître à chaque nouvelle connexion. Cette fonction se trouve aussi sous l'onglet Projet.



  • Étape 2 : Préparation de vos transcriptions d'entretiens

    Un entretien est un regroupement de questions-réponses dans un fichier. L'identification de ce fichier se fera à l'aide d'une catégorie nommée document. Si vous avez 12 entretiens, vous aurez 12 valeurs à donner à la catégorie document. Vous pouvez utiliser le logiciel de votre choix pour manipuler ces fichiers. Le téléversement du contenu de ces fichiers se fera par des copier-coller depuis ce logiciel vers la page de transfert des entretiens de Sémato.

    La seule manipulation nécessaire dans un fichier d'entretien est d'indiquer le début de chacune des questions et le début de chacune des réponses par les deux caractères Q= pour les questions, et R= pour les réponses. Ces deux caractères doivent être placés au début de la ligne qui commence une question ou une réponse (non sur la ligne précédente). Vous pouvez faire suivre les deux caractères par un espace ou une tabulation si vous le désirez. Voici un exemple d'entretien (extrait du projet de démonstration des photographes (photographe : Hamaya)) correctement préparé :

    Q= Quand je regarde vos photos - d'abord le Village dans la Neige, puis les Gens du Japon, puis les scènes de rue dans différents pays, et finalement ces vues aériennes que vous avez appelées Visages de la Terre, votre vie m'apparaît comme vouée à un projet monumental, une sorte de fresque photographique, commencée en un point du Japon et élargie, de décennie en décennie, à des espaces de plus en plus vastes. Aviez-vous effectivement conçu un tel projet ? Si c'est le cas, et si aujourd'hui vous considérez ce projet comme abouti, on peut dire que vous êtes un homme privilégié.

    R= Quand j'ai photographié l'Everest, nous volions à 9 600 mètres - je crois que ça a été un record pour un travail photographique non militaire. À un certain point j'ai eu besoin d'un meilleur angle et presque instinctivement j'ai ouvert la portière et je me suis penché dans le vide. Sur le moment je ne pensais qu'à ma photo, mais plus tard, de retour au sol, j'en ai eu des frissons rétrospectifs. En même temps je me suis dit que de m'écraser sur ce glacier aurait été une bonne manière de mourir : mon corps serait resté préservé par la glace, bien après que le reste du genre humain aurait été anéanti par les guerres nucléaires. Et peut-être un jour des Martiens auraient retrouvé Hamaya et son appareil et se seraient posé des questions sur cet être et sur son activité. II est vrai que la photographie m'a permis non seulement de gagner ma vie, mais aussi de rencontrer des gens différents, de connaître des animaux, des arbres et des fleurs que j'ignorais, de découvrir les aspects changeants de la Terre et de l'Océan. En plus - et c'est ce qui me paraît le plus important - elle m'a permis d'approcher ces êtres et ces choses avec amitié. Dans ce sens je me sens un homme privilégié.

    Q= Mais avez-vous imaginé dès le début - même confusément - que votre travail assumerait une telle envergure ? Avez-vous été conscient d'une continuité entre le Village dans la Neige, les Gens du Japon et les Visages de la Terre ?

    R= Quand j'ai photographié l'Everest, nous volions à 9 600 mètres - je crois que ça a été un record pour un travail photographique non militaire. À un certain point j'ai eu besoin d'un meilleur angle et presque instinctivement j'ai ouvert la portière et je me suis penché dans le vide. Sur le moment je ne pensais qu'à ma photo, mais plus tard, de retour au sol, j'en ai eu des frissons rétrospectifs. En même temps je me suis dit que de m'écraser sur ce glacier aurait été une bonne manière de mourir : mon corps serait resté préservé par la glace, bien après que le reste du genre humain aurait été anéanti par les guerres nucléaires. Et peut-être un jour des Martiens auraient retrouvé Hamaya et son appareil et se seraient posé des questions sur cet être et sur son activité. Je ne peux pas dire que j'ai toujours vu mon travail comme je le vois aujourd'hui. Pendant des années je ne pensais qu'à faire des reportages pour des magazines, sans avoir le sentiment que cela faisait partie d'un grand projet. J'étais plutôt comme quelqu'un qui se laisse entraîner par un courant - on peut dire tout au plus que je me suis laissé entraîner dans une bonne direction. Mais votre remarque est juste : en rétrospective, la somme de mon travail apparaît comme le résultat d'une intention. Je pense par exemple aux portraits faits au cours des cinq décennies entre 1930 et 1980. Presque tous étaient commandités par des magazines et destinés à illustrer une circonstance particulière. Mais quand maintenant je les vois réunis, imprimés dans un livre, j'ai le sentiment d'avoir toujours voulu faire ce livre. Cela vient peut-être de la nature même de la photographie.

    Q= J'avais dit à Marc Riboud que si un Martien me demandait ce qui se passe sur Terre, je lui montrerais d'abord les photographies de Henri Cartier-Bresson et ensuite les siennes - celles de Marc. Aujourd'hui j'ai envie d'ajouter que si le Martien voulait connaître l'aspect physique de la Terre, je lui montrerais vos vues aériennes.

    R= Quand j'ai photographié l'Everest, nous volions à 9 600 mètres - je crois que ça a été un record pour un travail photographique non militaire. À un certain point j'ai eu besoin d'un meilleur angle et presque instinctivement j'ai ouvert la portière et je me suis penché dans le vide. Sur le moment je ne pensais qu'à ma photo, mais plus tard, de retour au sol, j'en ai eu des frissons rétrospectifs. En même temps je me suis dit que de m'écraser sur ce glacier aurait été une bonne manière de mourir : mon corps serait resté préservé par la glace, bien après que le reste du genre humain aurait été anéanti par les guerres nucléaires. Et peut-être un jour des Martiens auraient retrouvé Hamaya et son appareil et se seraient posé des questions sur cet être et sur son activité.

    Q= Est-ce pour cette raison que vous avez fait imprimer vos livres sur du papier spécial, fabriqué sans ingrédients chimiques, afin qu'ils durent plus longtemps ? Évidemment, ils seraient encore mieux préservés dans le musée des Martiens !

    R= J'aime l'idée que mon œuvre ne soit pas seulement destinée à la Terre, mais à l'Univers tout entier ! Mais elle ne serait peut-être pas assez représentative pour un musée martien, car je n'ai pas photographié beaucoup de jolies filles ! Est-ce que vous m'en présenterez quand je viendrai à Paris ? Et pouvons-nous boire à ça ? Du beaujolais nouveau ou du saké ?

    Q= Je voudrais vous poser encore quelques question sur ce projet de votre vie et sur la manière dont il a pris forme. J'aimerais aussi que vous me parliez de votre éducation, de vos références...

    R= Je suis du quartier de Ueno, dans le centre de Tokyo. Quand j'étais jeune, les appareils photo étaient à la mode, comme les vidéo maintenant. Je voulais être un garçon à la mode, un mobo , comme on disait alors, pour modern boy. J'ai d'abord travaillé dans une société de produits photographiques. Puis, au bout de quatre ans, je suis devenu photo-journaliste indépendant.

    Q= Mais avez-vous été influencé par d'autres photographes, comme moi-même et d'autres l'avons été par Cartier-Bresson, ou comme Cartier-Bresson de son côté l'a été par Munkaczi et Kertesz ? Ou par des écrivains ou des peintres ?

    R= Je ne vois personne en particulier. Mais je me souviens d'un ami de mon père, qui avait été à l'étranger et qui m'a fait cadeau d'un appareil photo. Je me souviens de la première fois où j'ai touché cet objet, ça a été comme une révélation.

    Q= Mais n'avez-vous pas été impressionné par des photographies ?

    R= Je ne m'en souviens pas. J'ai vraiment été un autodidacte. À l'école je travaillais mal, j'étais mauvais en calcul, mauvais en langues étrangères, mauvais même en japonais et en peinture. Cela venait en partie du fait qu'à la suite du grand tremblement de terre, ma famille a dû changer plusieurs fois de domicile - et moi, par conséquence, d'école. La matière que j'aimais le plus était la peinture, mais les professeurs n'approuvaient pas mes tentatives et me critiquaient parfois devant la classe. Peut-être mon amour pour la photographie est issu de cette humiliation : une photographie est une chose qu'on développe et qu'on tire tout seul, dans le noir, et qui reste dans le noir tant qu'on ne décide pas de la montrer. Bien sûr la photographie est moins créative que la peinture, parfois je me dis que je ne suis pas quelqu'un de très créatif, il n'y a rien que je puisse vraiment considérer comme ma création, sauf peut-être cette maison que j'ai dessinée moi-même, et ces quelques livres publiés. L'existence de ces objets me donne un peu de bonheur...

    Q= ... et vous aimez les imaginer dans un musée sur Mars...

    R= ... mais en même temps je sais que la photographie est plutôt trouvaille que création. Nous traversons le monde en essayant de trouver des choses et de décider qu'elles sont importantes.

    Q= Nous avons parlé de la continuité de votre travail. Mais il faut parler aussi de son évolution. Dans le Village dans la Neige on vous sent physiquement proche de vos sujets, aveuglé par la tempête de neige ou baignant dans l'odeur des corps. Puis, au fil des années, vous vous éloignez. Dans le cas des photographies aériennes cela s'explique par le sujet et par la technique, mais ce sujet et cette technique viennent quand même de votre choix. Et vos photos de reportage, faites à la même époque dans différents pays du monde, avec une technique conventionnelle, donnent le même sentiment de distance. Je ne le dis pas dans un sens péjoratif : regarder les choses de loin est peut-être une autre manière de les comprendre, une manière qui vient avec la maturité.

    R= II est vrai que je me suis éloigné de plus en plus - et maintenant j'ai mis le cap sur Mars ! Mais je n'aime pas penser que c'est un mouvement à sens unique, comme quand on dit d'une personne âgée qu'elle s'éloigne du monde. J'ai toujours fonctionné par alternances. Après les paysages, j'ai photographié des gens. Après les femmes, des hommes. Après les vieux, des enfants. Dans les années où je photographiais des paysages, j'ai fait également une série de photos sur les femmes du Japon, entre Hokkaido et Okinawa. Mon équilibre vient du changement. Tout changement est progrès , disait Daiga Koriguchi, un poète japonais qui a vécu en France et a été ami de Jean Cocteau. Je crois à ces paroles, mais même si le changement ne représentait pas un progrès, j'aurais besoin du changement pour le changement en soi. En ce moment je travaille avec un appareil avec mise au point automatique. Je ne crois pas que cela m'apporte des avantages, mais j'aime le changement. De toute manière je n'ai jamais considéré la photographie comme un art.

    Q= Beaucoup d'entre nous disent la même chose, et je me demande à chaque fois si au fond d'eux-mêmes ils le croient. Dire que la photographie n'est pas un art est à la fois modeste et rassurant...

    R= Je suis ravi de l'entendre. Désormais je dirai que la photographie est un art. Voulez-vous que nous buvions à cela ? A nos santés !

    Q= Ma prochaine question vous semblera naïve : comment peut-on être à la fois photo-reporter et japonais ? Je veux dire : comment peut-on circuler dans le monde en ne parlant qu'une langue comprise par très peu de gens ? Vous direz que c'est aussi mon propre cas au Japon, mais ici beaucoup de gens connaissent quelques mots d'anglais. Et je ne me réfère pas seulement à la langue : vous êtes plus insulaires que nous, à l'étranger vous restez entre vous, vous vous nourrissez dans des restaurants japonais, comme s'il fallait toujours garder un petit bout de Japon autour de soi. Je parle des touristes et des hommes d'affaires, bien sûr. J'imagine que pour vous c'est différent. Mais quand je vous vois dans cette maison traditionnelle, face à ce jardin, habillé en kimono, assis sur un tatami et buvant un saké, j'ai du mal à vous imaginer autrement.

    R= Il est vrai que les japonais sont insulaires, mais je le suis peut-être moins que d'autres - même si à l'école j'étais mauvais en anglais. Voyager à l'étranger n'est pas un problème pour moi. Évidemment je n'attends pas qu'à Paris on me prenne pour un Parisien. Mais aux États-Unis, par exemple, je ne me sens pas si étranger. Au cours de mon dernier voyage, j'y ai parcouru trente mille kilomètres en voiture, et dans certains villages les Indiens me croyaient l'un des leurs et me parlaient dans leur langue. En Alaska il m'est arrivé la même chose. Le pire problème de communication je l'ai vécu ici, au Japon, alors que je photographiais le Village dans la Neige. Pour les gens de ces montagnes j'étais aussi étranger que vous le seriez vous-même. Ça a été mon expérience la plus dure, et c'est là que j'ai appris à communiquer avec des êtres différents de moi. Maintenant j'en ai tellement l'habitude que je ne me rends plus compte des différences. Une autre chose qui me fait sentir à l'aise n'importe où est que je ne me considère ni inférieur ni supérieur à personne. Le shoe-shine à la gare de Shinjuku ne m'impressionne ni moins ni plus que la reine de Suède, qui m'a conféré le prix Hasselblad à Stockholm.

    Q= Pour revenir à votre évolution, j'ai une question un peu délicate. Parmi vos photos, celles qui m'ont impressionné le plus sont celles du Village dans la Neige et les vues aériennes - dans la mesure où elles m'ont révélé des mondes que j'ignorais et enrichi par là mon expérience. Je peux dire la même chose de certaines autres photos que vous avez faites au Japon et de certains de vos portraits. Vos photos de reportage à l'étranger, au contraire, ne me touchent pas de la même manière. Les scènes que vous montrez sont des choses que je connais , soit par expérience personnelle soit parce que je les ai déjà vues dans d'autres photos. Je n'y trouve pas de renseignements nouveaux - sauf peut-être, effectivement, celui de la distance entre vous-même et ces sujets. Je me suis souvent demandé si le message de ces photos n'était pas justement cette distance : c'est peut-être ainsi qu'un Martien verrait la place Saint-Pierre. Qu'en dites vous ?

    R= Votre critique est justifiée. Je me suis moins engagé dans ces photos que dans d'autres. Certaines ont été faites pendant des voyages où j'étais invité, et publiées simplement pour faire plaisir à mes hôtes. D'autres ont été prises dans des moments libres entre les photos aériennes. Je ne renie pas ces images, je crois qu'elles montrent honnêtement ce que j'ai vu et ressenti. Mais j'accepte votre critique et je vous remercie de votre sincérité.

    Q= Ma prochaine question est d'ordre pratique. Comment avez-vous pu organiser et financer des projets aussi coûteux que ces photographies aériennes de l'Antarctique ou de l'Himalaya ?

    R= II y a eu des commandes de magazines, naturellement. Mais la plus grande partie de l'argent est venue des économies de ma femme. Beaucoup d'argent. Le voyage dans l'Antarctique, à lui seul, a coûté 75 000 dollars.

    Q= Vous êtes effectivement un homme privilégié !

    R= Plus maintenant. Ma femme est morte il y a trois ans. Pour honorer sa mémoire et pour lui exprimer ma reconnaissance, j'ai éparpillé une partie de ses cendres au-dessus de l'Himalaya et du Gange. L'année prochaine je compte faire la même opération sur le Sahara. Je voudrais laisser quelque chose d'elle dans tous les lieux que j'ai pu photographier grâce a son aide. Mais j'aurais préféré l'apporter si haut qu'elle resterait en orbite et continuerait à me voir de là. Ce n'est pas une figure de rhétorique, nous en avions parlé presque sérieusement, il y a quelques années, quand la NASA avait annoncé que, moyennant une grosse somme - un million de dollars peut-être - elle serait prête à transporter des petites cargaisons privées dans l'espace. C'était à ma propre mort que nous pensions à l'époque, et ce fut avec cette idée que je demandai à ma femme, à moitié en plaisantant, si elle voudrait bien faire placer mes cendres en orbite. Nous pourrions demander un rabais lui ai-je dit puisqu'un voyage d'aller suffit. Elle a répliqué en riant que ce n'était pas la peine de marchander, elle aurait laissé la différence à l'astronaute, en guise de pourboire ! Mais que dites-vous de notre saké ?

    Q= Excellent. Mais je voudrais vous poser une autre question difficile. Je suis arrivé à Tokyo il y a cinq jours, et je suis encore sous le choc de ce que je vois. Nulle part, même pas en Amérique, je n'ai vu une telle concentration d'êtres humains, d'énergies et de richesses, mais nulle part je ne me suis senti aussi menacé par la prolifération désordonnée et le manque d'harmonie. En tant que photographe je ressens cela comme un défi : comment organiser ce désordre, ou du moins comment le rendre un peu plus compréhensible ? Est-ce que vous vous posez ce problème ?

    R= En tant que photographe - et aussi en tant qu'être humain - j'ai besoin d'une certaine dose de solitude. C'est pourquoi je vis ici, dans cette banlieue à cent kilomètres de Tokyo. J'aime, de temps en temps, faire face à la ville et aux gens, mais j'ai besoin de distance.

    Q= Je poserai la question d'une autre manière. Vous avez passé une vie à montrer les sujets qui vous semblaient importants : la vie traditionnelle de votre pays, les transformations de cette vie, les visages de la Terre. Mais pendant que vous complétiez cette fresque, un objet nouveau a pris forme, autour de vous et pour ainsi dire devant votre porte : cette agglomération qui n'est pas seulement plus vaste et plus nombreuse que tout ce qui a précédemment existé sur Terre, mais aussi différente de tout le reste, avec des problèmes sociaux, écologiques, psychologiques d'un autre ordre. Pouvez-vous faire rentrer cette Babylone dans votre projet ? La montrer aux Martiens ?

    R= J'y ai pensé. Dans quelques jours, la foule de l'ère Showa se trouvera réunie devant le Palais Impérial. Je lui ferai face et je la photographierai.

    Q= Quand la mort de l'Empereur sera annoncée et que l'ère Showa prendra fin ?

    R= Oui, je photographierai cette foule, mais je préfère ne pas trop y penser.

    Q= Parce que l'idée vous effraie ? Faut-il plus de courage pour faire face à la foule de Tokyo, que pour se pencher hors d'un avion au-dessus de l'Everest ?

    R= J'ai le courage de faire face, mais je ne veux pas exprimer de jugement. Le rôle du photographe est de décrire ce que les mots ou d'autres formes d'expression ne peuvent pas rendre. Mais reprenez du saké. C'est du saké spécial, il vient du Pays dans la Neige - qui était aussi le pays de ma femme.


    Ces repères (Q= et R=) ne seront pas conservés dans vos données textuelles. Les repères vont nourrir une catégorie appelée typeqr, qui identifiera l'appartenance des textes à une question ou à une réponse.

    Pour fin d'information (plus avancée), Sémato va interpréter ces repères pour créer un fichier qui respecte la méthode linéaire d'entrée des données (avec &document=nom_choisi, *ntxt=x, et *typeqr=question ou *typeqr=réponse. Le fichier sera téléchargé au dossier INPUT de votre projet.





  • Étape 3 : Transfert de vos entretiens vers Sémato

    Examinez rapidement la page de transfert (lien ci-dessus).

    Vous téléversez vos entretiens un à la fois. Par exemple, si vous avez 12 entretiens à analyser, vous aurez 12 transferts à effectuer. Chaque entretien transféré doit être identifié. Vous aurez à donner pour cela une valeur à la catégorie intitulée document. Cette valeur doit être spécifique à chaque entretien puisqu'elle identifiera ce dernier dans votre corpus. On mettra, par exemple, le nom de la personne interviewée : Hamaya, Doisneau... Boubat; ou simplement entretien-01, entretien-02... entretien-12 (mettez des 0 pour conserver l'ordre alphabétique dans les analyses qui utiliseront la liste d'entretiens). Le nom de l'entretien, c'est-à-dire la valeur donnée à la catégorie document ne peut contenir que des lettres, des chiffres ou encore les caractères tiret et/ou souligné; il doit de plus commencer par une lettre.

    On ne peut téléverser plus de 100 ko à la fois. Si votre fichier a plus de 100 ko, scindez-le en sections de moins de 100 ko et téléversez ces sections en leur donnant le même nom dans la case document, tout en cochant l'option : Le présent document s'inscrit à la suite du précédent. Sémato ne fera qu'un seul document entretien de tous ces segments homonymes.



  • Étape 4 : Étape facultative. Transfert de méga-catégories associées aux entretiens

    À l'étape précédente, nous avons créé une variable (dans le jargon de Sémato : une catégorie de projet) appelée document. Cette variable permet d'identifier chacun des entretiens (un document = un entretien). Nous avons aussi identifié les unités textuelles du projet que sont les questions et les réponses à l'aide de marqueurs qui deviendront les valeurs d'une seconde catégorie de projet appelée typeqr.

    À cette étape-ci, nous ajoutons d'autres catégories de projet associées de façon univoque à chacun des documents transférés. C'est ce que nous appelons des méga-catégories. Imaginons que nous ayons transféré 12 documents que nous avons appelés Boubat, Doisneau, Giacomelli, etc.

    Nous disposons pour ces entretiens d'autres informations, variables externes de type sociologique, psychologique ou autres. L'entretien Boubat, par exemple, a été donné par un homme d'origine française né en 1923 (décade 1920). Nous organisons ces données, pour nos 12 entretiens, dans une table, à l'aide d'Excel, par exemple :

    A B C D E
    1documentgenreoriginenaissancedécade
    2BoubathommeFrance1923d1920
    3DoisneauhommeFrance1912d1910
    4GiacomellihommeItalie1925d1920
    5HamayahommeJapon1915d1910
    6KoudelkahommeTchécoslovaquie1938d1930
    7McCullinhommeAngleterre1935d1930
    8MoonfemmeAngleterre1940d1940
    9NewtonhommeAllemagne1920d1920
    10RiboudhommeFrance1923d1920
    11RubinsteinfemmeBrésil1933d1930
    12SieffhommeFrance1930d1930
    13WitkinhommeUSA1939d1930

    Voici une copie d'écran de la page qui permet le transfert des méga-catégories vers Sémato :


      Pour créer un nouveau fichier au dossier INPUT-MEGA, entrez le nom du fichier dans la première case et le contenu dans la seconde case.

      Nom du fichier (nom et extension seulement, par exemple : mega.txt ;
                si le fichier n'existe pas, il sera créé; s'il existe, le nouveau contenu remplacera l'ancien)

      Contenu du fichier, 100 ko maximum


    Caractères disponibles:

    Cliquez sur Soumettre pour enregistrer votre fichier dans votre dossier INPUT-MEGA.

               


    Nous avons ainsi donné un nom au fichier de nos méga-catégories (mes-catégories.txt) et nous avons collé toutes les cellules (de la cellule A1 à la cellule E13) en provenance du logiciel tableur. Il ne faut pas modifier le contenu ainsi copié; il est normal que les colonnes soient déenlignées. Pour que cette table puisse être lue correctement par Sémato, il faut que les éléments d'une même rangée soient séparés par des tabulateurs et que les rangées entre elles soient séparées par des retours à la ligne. Si vous copiez-collez depuis Excel, cette syntaxe est appliquée par défaut. Si vous copiez-collez depuis un autre logiciel, assurez-vous d'appliquer ces règles.

    En Sémato, nous appelons ces catégories des méga-catégories. En lui fournissant une telle table, Sémato va donner à chaque unité textuelle d'un document toutes les catégories textuelles associées à ce document dans cette table. Ainsi, toutes les unités questions et réponses de l'entretien-document Himaya vont recevoir la valeur homme à la catégorie de projet genre, la valeur Japon pour l'origine et la valeur 1915 pour la catégorie naissance... et ainsi de suite pour tous les entretiens.

    Pour que ces associations fonctionnent, vous devez nommer cette colonne document et vous devez y inscrire les mêmes noms d'entretiens que vous avez fournis au moment des transferts.

    Par ailleurs, les noms des catégories ainsi que les valeurs des catégories doivent respecter des règles de constitution bien précises. Suivez ce lien pour en prendre connaissance.

    Pour plus d'information sur les mégas-catégories.

    La page de transfert des méga-catégories est aussi accessible sous l'onglet Projet (puis, sous l'onglet Projet, commande : Dossier INPUT-MEGA : fichiers de méga-catégories.



  • Étape 5 : Indexation des textes

    À cette étape, votre travail de préparation et de téléversement est terminé. Vous devez maintenant ordonner à Sémato de construire la base de connaissances qui organisera toutes les données textuelles et catégorielles de vos entretiens.

    Cette opération s'appelle l'Indexation des textes. La procédure peut prendre quelques minutes dépendant du volume de vos données ainsi que de la queue d'attente du serveur Sémato.

    La commande d'indexation est aussi accessible sous l'onglet Projet.

    Si vous modifiez le contenu des entretiens ou si vous ajoutez des méga-catégories après une indexation, vous devez exécuter celle-ci de nouveau, afin de rendre ces modifications effectives.



  • Étape 6 : Premières analyses

    Si vous n'avez pas encore entré d'entretiens, vous pouvez examiner le résultat des exercices ci-dessous sur le projet des 12 entretiens de photographes. Sous l'onglet :
     Projet --
       -- Activation de projet

         -- Nom du projet = photographes
         -- Mot de passe = photographes


    Examen de la thémathèque GTH-O

    L'indexation a produit un index thématique très utile en début d'analyse.

    Sous l'onglet : Thèmes
       -- GTH - Génération automatique de thèmes - 4 fonctions
         -- Examen d'une GTH et copie de thèmes vers la table des thèmes colligés (TTC)
           -- cliquez sur GTH-O

    Quelques matrices

    Nous proposons quelques matrices simples sur vos entretiens. Une matrice est commandée par un script. Dans la documentation, les scripts sont toujours en bleu. Vous copiez un script et vous le collez dans la boîte de saisie des scripts que vous trouverez sous l'onglet : Analyses
       -- Générateur de matrices
         -- Saisie des scripts de génération de matrices.

    Dans vos copier/coller, n'oubliez pas les parenthèses !

    1. Matrice de la répartition des thèmes dans les entretiens :
      ((rangée thème) (colonne document))

    2. Matrice de la répartition des thèmes dans les questions/réponses :
      ((rangée thème) (colonne typeqr))

    3. Matrice de la répartition des lemmes dans les entretiens :
      ((rangée thème) (colonne document))

    4. Matrice de la répartition des lemmes dans les questions/réponses :
      ((rangée thème) (colonne typeqr))

    5. Matrice de la répartition des thèmes dans les textes réponses des différents documents :
      ((rangée thème) (colonne document) (condition (typeqr = !réponse!)))

    6. Réseaux de similitude entre les documents sur la base d'une comparaison par les thèmes. Cet exercice exige le transfert d'au moins deux documents/entretiens.
      ((rangée thème) (colonne document) (analyse rs))